Le processus au SHASE


DEMANDE DE SERVICE

La demande de service peut se faire par différents moyens. Il est possible de nous écrire sur l’une de nos plates-formes de réseaux sociaux (Facebook ou Instagram), via notre site web, dans la section Nous joindre, par le biais d’un.e intervenant.e d’une autre ressource ou en nous appelant directement au (819) 933-3555. Un échange téléphonique sera toutefois nécessaire, peu importe par quel moyen votre demande de service aura été faite, afin de faire une évaluation sommaire de votre éligibilité aux services et de prévoir avec vous une rencontre d’accueil.

Réactions possibles : Pour plusieurs personnes, la demande de service est une étape très confrontante. Demander de l’aide, c’est aussi s’avouer qu’il y a eu agression(s) sexuelle(s) et que vous en subissez encore les conséquences. Il est possible que vous regrettiez immédiatement d’avoir fait une demande de service, mais il se peut aussi que vous viviez un grand soulagement. D’autres personnes nomment que cette étape leur a permis de s’enlever un poids sur les épaules. Dans tous les cas, n’hésitez pas à nommer vos craintes et vos émotions lors de l’appel téléphonique.  

APPEL TÉLÉPHONIQUE PRÉALABLE

Un premier appel sera fait avec l’intervenant.e en charge de l’accueil et de l’orientation des dossiers au SHASE. Cet appel a pour but d’ouvrir un dossier client (nom, date de naissance et coordonnées), ainsi que de faire une évaluation sommaire de votre situation actuelle. Ensuite, nous vous proposerons une date rapprochée pour une rencontre d’accueil. À moins que le déplacement ne soit impossible, il vous sera demandé de venir dans les locaux du SHASE pour ce premier entretien. Nous vous indiquerons notre localisation et les informations nécessaires (stationnement et porte) pour bien vous y retrouver.

Réactions possibles : Ce premier appel peut être de courte ou de moyenne durée, tout dépendant vos besoins et vos réactions. Certaines personnes tiennent à s’en tenir au strict minimum lors de l’appel, d’autres ont besoin de s’ouvrir sur leur souffrance actuelle. Dans tous les cas, nous vous répondrons adéquatement et tenterons de vous rassurer quant à la rencontre d’accueil.

RENCONTRE D’ACCUEIL ET D’INFORMATIONS

Il s’agit d’une rencontre plutôt formelle, ayant pour but de faire l’évaluation de votre éligibilité aux services. Elle a aussi pour objectif de cerner vos besoins, de vous expliquer en quoi consiste un suivi individuel au SHASE et de vous informer quant aux autres services offerts. Nous prendrons aussi un moment avec vous pour remplir votre dossier (suivi(s) antérieur(s), médication, diagnostic(s), etc.). Dans cette rencontre, l’intervenant.e vous donnera beaucoup d’informations. Vous aurez tout de même l’espace nécessaire pour poser vos questions, ventiler, nommer vos inquiétudes et/ou vous confier si vous en ressentez le besoin. À la fin de l’entretien, si vous êtes toujours intéressé à entamer une démarche au SHASE, l’intervenant.e vous donnera un estimé du temps d’attente avant que le suivi ne débute (en fonction de la longueur de la liste d’attente à ce moment).

Réactions possibles : Lors de la première rencontre, il est possible que vos mécanismes d’adaptation utilisés inconsciemment pour survivre aux conséquences du trauma se déploient. Si par exemple, vous avez tendance à vous méfier des autres, nous tenterons de vous sécuriser, tout en respectant vos limites. Il est commun pour plusieurs personnes de ne pas se présenter à la rencontre d’accueil. L’étape de la demande d’aide ou du contact téléphonique peut, pour certaines personnes être un pas énorme, qui requiert beaucoup de ressources internes. Dans certains cas, cette étape à elle seule peut faire avancer une personne dans son processus de guérison, et c’est tout à fait correct. Il sera possible de faire une nouvelle demande d’aide à un autre moment si le besoin se fait sentir. Jamais un membre de l’équipe du SHASE ne vous culpabilisera concernant l’étape où vous êtes rendu.

ASSIGNATION À UN.E INTERVENANT.E

Au moment où un.e intervenant.e se verra assigné.e votre dossier, il/elle vous contactera rapidement pour vous signifier ses disponibilités et planifier un rendez-vous.

Réactions possibles : Il est possible que l’intervenant.e assigné.e vous inspire confiance, tout comme c’est possible que vous ressentiez des doutes, en lien par exemple, avec son sexe ou son âge. Il est normal pour une personne méfiante que différents éléments tendent à lui confirmer ses craintes, dans un but de la protéger. Que ces éléments soient véridiques ou qu’ils soient le résultat de vos peurs, n’hésitez pas à nous en parler. En aucun cas nous n’en serons vexés. Nous tenterons plutôt de voir avec vous de quelles façons vous pourriez vous sentir rassuré.

DÉBUT DU SUIVI INDIVIDUEL

Lors des premiers rendez-vous, l’intervenant.e fera une évaluation complète de votre situation actuelle, de votre historique de vie et de vos besoins/objectifs. Il sera aussi possible de remplir une étude clinique et de faire une demande IVAC. Toutes ces options vous auront été expliquées en rencontre d’accueil.

Réactions possibles : Plusieurs personnes s’attendent à voir leurs symptômes les plus souffrants s’estomper rapidement en début de suivi. Malheureusement, il en est rarement ainsi. Voyez cela comme une fracture au bras, qu’on a maintenu dans un plâtre depuis des années pour guérir la blessure. Chaque fois qu’on l’accroche, on ressent une douleur et on en retarde le rétablissement. En début de suivi, c’est comme si nous vous retirions le plâtre en vous demandant d’effectuer des exercices de mobilité. Les mouvements seraient possiblement plus souffrants qu’avant le retrait du plâtre. Toutefois, après un certain temps et avec l’habituation aux exercices, le bras commencerait à retrouver sa mobilité et ses fonctions d’avant, vous permettant de vous sentir plus libre dans vos mouvements. Une fragilité demeurerait, mais serait davantage tolérable. Ainsi, il faut retenir que le début d’un suivi requiert de la patiente et de la confiance envers le processus de manière à voir les étapes de guérison s’enchainer graduellement.

INTÉGRATION AU GROUPE (OPTIONNEL)

Si cela fait partie de vos objectifs cliniques et que vous vous sentez à l’aise dans cette démarche, vous pourriez intégrer un groupe de soutien psychoéducatif à la suite de votre démarche en suivi individuel, ou en parallèle, après un certain temps. Ces groupes demandent de la préparation. Vous pourrez en discuter avec votre intervenant.e et convenir de votre intégration lorsque le moment sera adéquat, selon vos besoins.

Réactions possibles : La plupart de notre clientèle nomme trouver confrontant de faire face à d’autres personnes victimes. Il est possible que, malgré le cheminement parcouru jusqu’à présent, cela vous ramène dans certains mécanismes, comme l’évitement. Il est aussi possible de vivre un sentiment d’imposteur, d’en venir à comparer vos difficultés et dans certains cas, à hiérarchiser les abus vécus. C’est une chose que de s’ouvrir à un.e professionnel.le, mais c’en est une autre de s’ouvrir à un groupe d’inconnus! Sachez que nous avons l’expérience nécessaire pour vous accompagner de façon optimale à travers cette démarche. Comme il a été mentionné plus haut, en aucune circonstance, l’équipe du SHASE n’envoie un message d’échec face à une personne qui ne complète pas une telle démarche. 

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